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Seva Eric, (590 [Interprète]) Daniel Zimmermann (Interprète), Astor Piazzolla (Compositeur), Stéphane Grappelli (Interprète), Juan Tizol (Interprète), Duke Ellington (Interprète)
Pour son septième album en leader, le saxophoniste et compositeur Eric Séva nous surprend, comme à son habitude, avec un album singulier, qui une fois de plus, ne ressemble pas au précédent. Il conçoit sa musique en aimant prendre des risques et sortir de sa zone de confort, ce qui est d'ailleurs la meilleure définition d'un musicien de jazz. Toujours inspiré et soucieux de se renouveler, Eric Séva nous propose le septième chapitre de son oeuvre, porté par une ambitieuse dimension orchestrale, où il s'est entouré d'un quatuor de musiciens issus de la musique classique qu'il a intégré à son trio (composé du bassiste Kevin Reveyrand et du batteur Jean-Luc Di Fraya). Attentif au mélange harmonieux des textures sonores, Eric Séva n'a pas opté pour un prévisible quatuor à cordes, mais a préféré mélanger les cordes et les bois dans un registre grave, afin d'ofrir le tapis sonore adéquat qui donne des ailes à son saxophone (principalement ténor et quelques fois soprano). Il est d'ailleurs le seul soliste improvisateur de cette formation sans instrument harmonique, où le quatuor, composé d'un violon alto (David Vainsot), d'un violoncelle (Grégoire Korniluk), d'une clarinette basse (Nicolas Fargeix) et d'un basson (Philippe Hanon), joue scrupuleusement les partitions et les arrangements écrits d'une main de maître par Eric Séva. Cet album, formidablement bien agencé du début à la fin, propose une narration musicale cohérente et fortement émouvante, autour de diférents voyages évoqués par des paysages sonores portés par une musique de chambre acoustique, élégante et sophistiquée. 'Adeo' signifie 'Aller vers', car la musique doit être partagée et s'adresser au public. Les émotions ressenties par les musiciens doivent se projeter et voyager à l'intérieur de chaque auditeur et spectateur. C'est la devise d'Eric Séva qui a appris la musique dans les bals populaires en Seine-et-Marne dans le dancing que tenaient ses parents et c'est la raison pour laquelle la mélodie, le rythme, le chant et la danse sont si importants dans ses compositions. - - la perfection d'un puzzle, qui a le grand mérite d'être à la fois accessible et exigeante. A travers ses précédents albums, des 'Folklores Imaginaires' aux 'Résonances', en passant par 'Espaces Croisés' ou 'Nomade Sonore', Eric Séva a toujours mis la notion de voyage au centre de sa musique, en explorant à chaque fois une nouvelle préoccupation formelle et sonore. Et c'est bien ce fil conducteur qui innerve 'Adeo' à travers ses diférents climats, sa formidable palette de couleurs et la richesse de l'alliage des timbres. Les mélodies, les sonorités et les rythmes contenus dans ces compositions sont un appel au voyage, réel ou imaginaire, où la musique savante est indissociable de la musique populaire. Les huit morceaux de l'album sont portés par cette thématique, et ce n'est pas un hasard si l'album se termine par un arrangement pertinent d'une danse roumaine de Bartok (Tanz Aus Butschum), qui mieux que quiconque a su rassembler l'exigence de la musique classique avec l'accessibilité de la musique populaire. Avec cette danse finale, Eric Séva créé un pont astucieux entre la musique écrite et la musique improvisée. L'album démarre brillamment avec Accano autour d'une recherche harmonieuse où l'on entend parfaitement bien la sonorité du groupe, où tous les instruments chantent et dansent dans une atmosphère sonore que n'aurait pas reniée Astor Piazzolla. Avec Mouvements Attendus, l'attente d'un mouvement et la patience qu'il engendre sont au centre de cette composition qui avance lentement et subrepticement, autour du canon en écho joué par le quatuor. Une subtile illustration sonore du confinement lié au Covid. La Septième Porte est certainement le morceau-phare de l'album. On connaît la signification magique et mystique du chifre 7 qu'Eric Séva pointe du doigt avec ce septième album, autour d'une instrumentation portée par sept musiciens ! Il s'agit bien sûr de portes ouvertes qui débouchent à chaque fois sur une nouvelle porte... Semeurs de Sons, situé au centre de l'album, est une métaphore sur l'art de composer, où le compositeur sème des sons en espérant une récolte harmonieuse qui se partage entre tous. Avec Temps Suspendu, il s'agit d'une lente ballade mélancolique portée par une belle mélodie, qui fait allusion au confinement. Le temps s'arrête et c'est un moment d'observation et de lâcher-prise, afin de mieux pouvoir rebondir... Et c'est justement ce qui se passe avec Au Jour Le Jour, un morceau pop et joyeux qui évoque une façon de vivre l'instant présent en toute simplicité, autour d'une ritournelle un peu bancale et pleine de charme. L'introspection artistique d''Adeo' est incarnée par ces Danses Essentielles issues du plus profond des jardins intérieurs d'Eric Séva. Ces danses essentielles, jouées au saxophone soprano, incarnent le mouvement et l'expression, elles sont essentielles et vitales pour avancer.
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Grappelli Stéphane, (Interprète) Sacha Distel (Interprète)
Double album événement avec en bonus exceptionnel 23 titres inédits. Ce coffret 2 CD rassemblant 47 titres, dont 23 inédits, célèbre l'amitié du violoniste avec le pianiste, compositeur, arrangeur et chef d'orchestre Gérard Gustin. Un premier album, entièrement inédit, produit par Sacha Distel en 1970, permet d'entendre Stéphane dans un contexte 'à cordes'. Un écrin qui sied à merveille à ce gentleman du violon. Les deux séances en quartet réunies dans le deuxième volume présentent un autre aspect de la collaboration discographique entre les deux hommes, qui s'étalera sur près d'une dizaine d'années. En bonus, une nouvelle session inédite en quintet de 1961, en compagnie du guitariste Pierre Cullaz. Au début des années 60, l'avènement du rock'n'roll et la vague 'yé-yé' vont affecter durablement la vie musicale, brouillant quelque peu les repères dans le domaine des variétés. Les musiciens de jazz, qui jusque-là y tenaient le 'haut du pavé', vont devoir s'adapter. Certains, comme Emmanuel Soudieux, contrebassiste du quintette de Django Reinhardt puis de l'orchestre d'Yves Montand, abandonneront le métier. D'autres, comme le pianiste René Urtreger, joueront les utilités derrière les vedettes du moment en attendant des jours meilleurs. Stéphane Grappelli, qu'une enfance difficile a sensibilisé 'à vie' à la précarité et au risque des lendemains qui déchantent, va accepter en 1967 un engagement au restaurant de l'hôtel Hilton avenue de Suffren : le Toit de Paris. Il y restera cinq ans. C'est là que le retrouve Sacha Distel, au tout début de l'année 1970.Il faut dire qu'à cette époque, Stéphane n'est pas encore la star du violon jazz que nous connaissons. Ex-partenaire de Django Reinhardt, le violoniste jouit certes d'une excellente réputation, soutenue par un professionnalisme à toute épreuve, mais le temps a tourné. Deux personnalités vont alors contribuer à redonner à l'artiste une visibilité médiatique et une audience internationale à la hauteur de son immense talent : Yehudi Menuhin et Sacha Distel Ces années-là sont en effet des années fastes pour Sacha, connu comme chanteur par le grand public, mais également féru de guitare jazz (n'oublions pas qu'il fut le premier disciple français de Jimmy Raney) et accessoirement animateur (depuis 1963) du fameux 'Sacha Show' à la télévision. Distel invite son ami sur les plus grandes scènes (Palladium de Londres, Olympia de Paris, où ils s'installeront durant trois semaines en février-mars 1970), l'emmène en tournée, lui 'remet les pieds à l'étrier.
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Reinhardt Django, (Interprète) Stéphane Grappelli (Interprète)
Les sessions enregistrées par Reinhardt et Grappelli à Rome en janvier et/ou février 1949 avec une rythmique italienne constituent à la fois l'ultime témoignage sonore de leur rencontre (les deux hommes ne se retrouveront jamais plus ensemble devant un micro), et la toute dernière occasion d'entendre Django à la guitare acoustique dans un contexte orchestral. De sorte que ces faces peuvent apparaître simultanément comme un sommet (au faîte de leur maturité et de leur complicité, les deux artistes se sont rarement exprimés avec un tel brio et un tel abandon), aussi bien qu'un enregistrement "de passage", à l'occasion d'un engagement de longue durée en club, en compagnie d'un trio (piano, contrebasse, batterie) qu'ils n'ont pas choisi. En somme, l'accomplissement côtoierait ici l'anecdote, les deux partenaires cultivant avant tout les plaisirs de l'instant- mais n'en est-il pas toujours un peu ainsi en jazz, pour notre plus grand bonheur ? CD1 : "I saw stars", CD2 : "Djangology" & CD3 : "All the things you are"
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Ellington Duke, (Interprète) Cab Calloway (Interprète), Fred Astaire (Interprète), Benny Goodman (Interprète), Lena Horne (Interprète), Fats Waller (Interprète), Dooley Wilson (Interprète), Louis Armstrong (Interprète), Harry James (Interprète), Alex North (Compositeur), Jean Wetzel (Interprète), Larry Adler (Interprète), Gérard Philipe (Interprète), Elmer Bernstein (Compositeur), Bing Crosby (Interprète), Sidney Bechet (Interprète), Frank Sinatra (Interprète), Henri Crolla (Interprète), Hubert Rostaing (Interprète), Roy Eldridge (Interprète), Stan Getz (Interprète), Miles Davis (Interprète), Martial Solal (Interprète), Christian Chevallier (Interprète), Gérard Calvi (Interprète), Henry Mancini (Compositeur), Hugo Montenegro (Interprète), Neal Hefti (Interprète), Alain Jean-Marie (Interprète), Dick Hyman (Interprète), Erroll Garner (Compositeur), Henri Renaud (Interprète), Django Reinhardt (Interprète), Bernard Hermann (Compositeur), Thelonious Monk (Interprète), Jimmy Rowles (Interprète), Stéphane Grappelli (Interprète), Bunny Berigan (Interprète), Charlie Parker (Interprète)
Le jazz et le cinéma sont nés à la même époque : les frères Lumière ont organisé leur 1ère projection en 1895 au moment où tout commençait pour le jazz à la Nouvelle Orléans ; le cinéma devient parlant en 1927 avec ''Le chanteur de jazz''. Le cinéma a ainsi trouvé dans le jazz des sujets de films (''The Benny Goodman story'', ''The Glenn miller story'', '' Round midnight'', ''Bird''...) et une source d'inspiration fondamentale pour ses bandes originales (''Autopsie d'un meurtre'', ''Ascenseur pour l'échafaud'', ''Corron Club''...)
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