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Bach Jean-Sébastien, (230 [Compositeur]) Johann Pachelbel(Compositeur), Heinrich Ignaz Franz von Biber(Compositeur), Georg Kallweit(Interprète), Leo van Doeselaar(Interprète), Tabea Höfer(Interprète), Walter Rumer(Interprète)
Ce CD me semble constituer à tous égards un paradoxe en soi. Il se signale à nous, visuellement, par une apparence poussant l'esthétique jusqu'à la perfection. Son titre se présente sous les dehors d'un sceau ou d'un logo sursignifiant, puisque le signifiant y mime et y épuise en quelque sorte le signifié : la disposition typographique des caractères qui forment le mot" VIS-À-VIS" n'est autre qu'une représentation matérielle de ce vis-à-vis. Il y a là en un sens quelque chose de vertigineux, de fascinant, qui n'est pas sans faire penser aux dispositifs anciens d' un Athanase Kircher, ou, plus près de nous, aux dessins de Escher dans lesquels des plans géométriques opposés (haut/bas) se correspondent, s'équivalent et de confondent. La disposition des noms, la beauté des clichés photographiques frappent dans ce bel objet, poli et distingué sous toutes ses facettes. Le look est sublime. Et la fascination ne s'arrête pas là. Sur le plan sonore, l'auditeur est subjugué, ébahi, aux anges, c'est le cas de le dire. Rien a été laissé au hasard, tout fait sens dans le même sens. un pur miracle d'harmonie, Tout se reflète en tout, et semble offrir un emboîtement à la gloire de la symétrie, d'une géométrie sonore abolissant les différences dans une unité sublime qui et c'est la le paradoxe, repose sur des différences minutieusement réglées à tous les niveaux. La notion de vis-à-vis est, semble-t-il, au coeur même des oeuvres, à commencer par celles pour violon choisies ici, et d'abord, dans le principe de la " scordatura" dont Biber ou Pachelbel ont usé, en tant que dé-règlement produisant une "nouvelle harmonie", de nouvelles harmoniques, une nouvelle sensibilité au sonore. Cette expression "vis-à-vis" ou "face à face" (seule expression en français dans une notice par ailleurs non traduite) fonctionne ici comme un véritable concept musicologique (ambitieux et selon moi prétentieux et plus "creux" que plein) censé rendre compte d'une révolution musicale ayant touché l'Europe baroque à tous les niveaux : facture des instruments, acoustique dans tous ses aspects (jusque dans la question de la disposition des instruments dans l'espace, ce qui en termes techniques modernes se traduit ici par une prise de son prodigieusement étudiée et qui tient du miracle). Jamais je n'ai entendu Biber ainsi. C'est trop divinement beau... Le choix d'un choral de Pachelbel usant de la variation s'inscrit lui aussi dans cette optique sonore du "vis-à-vis" et du face à face. Lisibilité, équilibre, plénitude, béatitude sont ici partout. En tous sens et sollicitant tous les sens. On pense, pour trouver des analogies modernes et visuelles, à Vasarely ou Mondrian. Ça fonctionne trop bien : tout est parfaitement abstrait et comme glacé au bout du compte.De plus l'agencement des oeuvres pose problème. Mystère du rosaire, (Biber) réflexions musicales sur la mort (Pachelbel) : ce sont là des oeuvres, dans lesquelles la partie appelle et présuppose le tout, même si par ailleurs il est question de "récréation musicale" et donc de dispersion, de plaisir. Mais on n'échappe pas quelque part à l'idée qu'on écoute ici une sorte de compilation un peu trop démonstrative, des échantillons de perfection... (Bertrand Abraham)
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Biber Heinrich Ignaz Franz von, (230 [Compositeur]) Amandine Beyer(Interprète)
Sublimes mystères. Qu'on les appelle "du Mystère" ou "du Rosaire", ces quinze sonates couronnées d'une sublime passacaille pour violon seul sont l'un des plus grands chefs-d'oeuvre violonistiques du répertoire baroque. Née d'un projet de spectacle chorégraphique avec la compagnie Rosas, cette lecture permet à Amandine Beyer et à Gli Incogniti de nous faire entrer dans cet univers magique par un prisme inédit : celui du mouvement, auquel ces pages sont une ode infinie !
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Bach Jean-Sébastien, (230 [Compositeur]) Heinrich Ignaz Franz von Biber(Compositeur), Emmanuelle Dauvin(Interprète)
A la fin du dix-septième siècle, Nikolaus Bruhns jouait du violon en s'accompagnant lui-même au pédalier de l'orgue. La musique germanique - allemande ou autrichienne - pour violon de l'époque baroque est d'une richesse exceptionnelle. C'est que les violonistes de cette vaste terre étaient multi-instrumentistes, organistes, clavecinistes, maîtres de chapelle, compositeurs : ils ont été d'abord de grands musiciens. De Biber à Bach, ils ont exploré leur instrument d'une façon fondatrice et définitive. Pour la première fois au disque, voici la pratique de Nikolaus Bruhns ressuscitée. La musique apparaît, dans sa pureté la plus transparente et la plus intense.
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Biber Heinrich Ignaz Franz von, (230 [Compositeur]) Gunar Letzbor(Chef d'orchestre)
Eduard Melkus a redonné vie aux sonates du Rosaire de Heinrich Ignaz Franz Biber (1644-1704) (Rosenkranzsonaten) avec son enregistrement révolutionnaire de 1967; Au cours des six décennies qui se sont écoulées depuis, les pièces, aussi virtuoses que méditatives, ont conquis une place importante dans les discographies des violonistes baroques ambitieux. Le violoniste autrichien Gunar Letzbor a été considéré comme l'un des principaux interprètes de ce célèbre cycle depuis qu'il a enregistré son interprétation sur l'album pour le label Arcana en 1996. Le succès a été écrasant: les critiques étaient enthousiastes et l'enregistrement est encore aujourd'hui disponible chez le label. Letzbor a donné d'innombrables concerts avec des sonates de l'oeuvre d'époque de Biber, se forgeant une réputation d'expert Biber. En 2019, plus de deux décennies plus tard, plus riche d'expérience, de vie et d'artiste, Letzbor ose à nouveau interpréter les Sonates du Rosaire de Biber. Le nouvel enregistrement est non seulement plus de 20 minutes plus long que l'enregistrement de 1996, il intègre également les derniers résultats de recherche, tels que le "Salzburger Lautensatz", une instrumentation du luth continuo typique des jours de Biber à Salzbourg. Dans un texte de livret détaillé et très lisible, Letzbor donne des informations détaillées sur sa nouvelle approche.
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Cat Marnix de, (590 [Interprète]) Romina Lischka(Chef d'orchestre) Pluto-Ensemble(Interprète), Clamer Andreas Christoporus, (590 [Interprète]) Heinrich Ignaz Franz von Biber(Compositeur), Johann Heinrich Schmelzer(Compositeur), Frantisek Ignac Antonin Tuma(Compositeur)
Voici un des cinq Stabat Mater de Frantiek Tuma, joyau longtemps resté enseveli dans la collection de la bibliothèque de l'abbaye d'Ottobeuren jusqu'à sa redécouverte par Marnix De Cat (directeur artistique du Pluto-Ensemble). L'oeuvre est accompagnée du Requiem en fa mineur de H. I. F. Biber et de pièces instrumentales de Biber, de son professeur J. H. Schmelzer et d'A. C. Clamer. Animam gementem cano (" Je chante l'âme éplorée ") nous fait voyager à travers les moments les plus significatifs de l'existence : la vie et la mort, mais aussi le cheminement de notre propre conscience. Le programme n'a pas pour seul but de réconforter " l'âme éplorée prisonnière " de tout être de chair et de sang, mais a aussi celui d'offrir à tout mélomane curieux un voyage de découverte musicale.
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Biber Heinrich Ignaz Franz von, (Compositeur) Florian Deuter(Chef d'orchestre), Monica Waisman(Chef d'orchestre)
Heinrich Ignaz Franz Biber est un compositeur Austro-Bohémien du 17ème siècle particulièrement connu grâce à ses oeuvres pour violon solo, en particulier la Mystery Sonata. Cependant, il a aussi écrit un large corpus de musique de chambre pour cordes. Feuillet de 12 sonates de chambre, le Fidicinium Sacro- Profanum publié en 1683 est un extrait significatif de cette diversité stylistique, entre musique sacrée et profane. Biber a contribué au développement de nouveaux standards : les six premières sonates sont écrites pour 2 violons, 2 altos, un violoncelle et une basse continue, configuration qui deviendra emblématique du genre autrichien. Biber joue également sur la flexibilité de chaque partie, ce qui donne à sa musique une richesse polyphonique étonnante.
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