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Texier Henri, (590 [Interprète]) Sébastien Texier (Interprète), Gautier Garrigue (Interprète)
Lorsqu'il arrive dans l'histoire, un gros travail d'arrangement a déjà été effectué sur le répertoire, mais dès la première répétition le batteur trouve sa place, en apportant sa rigueur, son imagination et sa science du timbre. 'Dans ce type de configuration où le moindre impact de baguette sur une cymbale, la moindre intonation de caisse claire prennent soudain une importance déterminante dans l'équilibre du discours collectif, être comme lui, à la fois et solide et précis, s'est avéré un atout précieux dans l'élaboration d'un son de groupe.' Très vite à l'idée de reprendre une poignée de standards entrés dans l'imaginaire collectif bien au-delà du cercle des amateurs de jazz ('Round about midnight', 'What is this thing called love ?', 'Besame mucho'), et de ressusciter quelques perles enfouies dans le riche catalogue de thèmes du contrebassiste ('Fertile danse' créé en 1998 sur l'album 'Mosaïc man' et 'Islaz', titre éponyme d'un mythique enregistrement du Transatlantic Quartet paru dix ans plus tôt...), les trois hommes décidèrent d'ajouter chacun une composition nouvelle de leur cru. Si 'Take your time' de Sébastien Texier, 'Forest forgive them' de Gautier Garrigue et 'Bacri's mood' d'Henri Texier s'intègrent de façon si naturelle au programme c'est qu'au-delà de leurs évidentes qualités mélodiques intrinsèques, la façon directe et sans esbroufe avec laquelle le trio les aborde au même titre que les autres, en plongeant résolument au coeur du chant, donne à l'ensemble une incontestable unité esthétique. 'Cet enregistrement j'ai voulu le placer sous le signe de deux valeurs que je trouve de plus en plus essentielles dans quelque forme d'art : la précision et la simplicité ! Ça se révèle de façon évidente, selon moi, dans la manière frontale que l'on a choisi de jouer les mélodies ! On n'a jamais cherché à faire les malins en fioritures, arabesques et commentaires, on est chaque fois demeuré fidèle à la lettre, en restant au plus près du chant et de la poésie de la composition. Quand une mélodie est belle, il faut la respecter, c'est le meilleur moyen d'aller toucher l'émotion qu'elle recèle. Mais c'est une vraie prise de risque ce choix de la simplicité. Un incroyable défi !' Ce défi, s'il est relevé de façon admirable tout du long de manière puissamment collective, repose néanmoins en grande partie sur les épaules de Sébastien Texier, dont on n'a peut-être jamais entendu mieux que dans ce disque la beauté toute en nuances du timbre flûté de son saxophone alto ainsi que sa façon très contrôlée de conjuguer rigueur formelle, intensité expressive et imagination lyrique dans le feu de l'improvisation. 'C'est un disque dont j'assume l'entière responsabilité en tant que leader, mais qui a été conçu en collaboration étroite avec les deux autres membres du trio et qui repose sur un véritable discours commun. C'est collectivement que pour aller au bout de cette ode à la mélodie, on a placé Sébastien dans la position du chanteur, en mettant en avant son lyrisme. Tout du long, il se retrouve en situation de porter seul la mélodie et de la développer dans ses improvisations et la façon dont il prend sa responsabilité en choisissant de ne jouer que du saxophone alto pour la première fois dans un disque et en assumant une totale liberté d'expression me touche beaucoup !' Et de fait, constamment inventif, engagé corps et âme dans le vif de la mélodie avec un phrasé aérien évoquant souvent par sa fluidité, son sens de l'espace et son élégance discrète le fantôme des grands stylistes du jazz west coast, Sébastien Texier non seulement donne à l'ensemble sa couleur générale et son intensité émotionnelle tout à fait particulière mais affiche dans ces plages une autorité et une sérénité nouvelles qui le placent sans conteste au rang des meilleurs saxophonistes européens. A l'arrivée, captée sans public dans les conditions du live sur la scène du Triton, cette musique qui, sur le papier, aurait pu passer pour austère dans sa nudité ascétique, nostalgique et auto-référencée dans son choix de revisiter un répertoire pour partie de standards et de compositions anciennes se révèle dans l'esprit et le geste toute en ouverture et vivacité - extraordinairement contemporaine et incarnée de se vivre totalement au présent. 'Ce que l'on sent dans ce disque, c'est l'impulsion initiale : on n'avait pas d'argument à défendre ; pas de justification à donner ; pas de concept à incarner ; pas d'histoire extra-musicale à défendre ou à illustrer - on a juste fait de la musique dans un réflexe de survie, pour la beauté du geste !'. De la musique pure, de la musique nue, de la musique libre... Stéphane Ollivier.
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Bineau Edouard, (Interprète) Sébastien Texier (Interprète), Henri Dorina (Interprète), François Constantin (Interprète), Oscar Bineau (Interprète)
Secret World. Nouvel album du pianiste EDOUARD BINEAU et de sa nouvelle formation, le OSEFHQUINTET.Des compositions jazz originales de Bineau avec le soin porté sur les mélodies qu'on lui connaît, servies parune rythmique très "groove" avec François Constantin (percussions) et Henri Dorina (basse électrique), etdeux saxophonistes hors pairs : Sébastien Texier (sax alto, clarinette), et Oscar Bineau (sax ténor/soprano).
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Texier Henri, (Interprète) Manu Codjia (Interprète), Gautier Garrigue (Interprète), Vincent Lê Quang (Interprète), Sébastien Texier (Interprète)
Henri Texier, contrebassiste, multi-instrumentiste trace sa route, disque après disque depuis 1967. En faisant moins attention, on pourrait croire que cet ensemble impressionnant de productions discographiques raconte une carrière, alors qu'il dessine surtout une oeuvre, puissante et admirable. L'oeuvre d'un musicien qui s'est toujours tenu aux avant-postes de la musique qui s'invente, l'oeuvre d'un artiste inquiet et sensible, à l'écoute du monde. Plus les années passent, plus l'importance et l'originalité d'Henri Texier s'imposent à tous les musiciens, compagnons de route, ou pas. Merveilleuse alliance d'une grande tradition de la contrebasse et d'un modernisme qui n'a jamais eu froid aux yeux. Le temps qui passe ne semble avoir aucune prise sur son jeu : rond, puissant et surtout animé d'une extraordinaire conscience du rythme. Un casting de haute volée et un enchaînement de scènes et de paysages qui donnent à l'auditeur la certitude d'un scénario global. Une fois de plus l'amiral Texier est à la barre, comme un grand et doux timonier, à l'enthousiasme intact, un homme qui voit un peu plus loin que les autres, et qui peut donc les guider.
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Texier Henri, (Interprète) Vincent Lê Quang (Interprète), Sébastien Texier (Interprète), Manu Codjia (Interprète), Gautier Garrigue (Interprète)
Pour son nouvel album "Sand woman" Henri Texier a choisi de jouer des compositions enregistrées en solo absolu il y a plus de quarante ans, comme "Amir", "Les là-bas", "Quand tout s'arrête", Indians", imaginée dans les années 90 et deux compositions récentes : "Hungry man" et "Sand woman". Pour remettre ses pas en de lointaines traces, redonner une âme à des compositions anciennes, oubliées, estompées... Texier a décidé de s'entourer de musiciens au talent incontestable et à la capacité d'embrasser et explorer son répertoire dans de nouvelles sensations et vibrations.
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Texier Henri, (Interprète) Manu Codjia (Interprète), Gautier Garrigue (Interprète), Carlo Nardozza (Interprète), Himiko Paganotti (Interprète), Sylvain Rifflet (Interprète), Sébastien Texier (Interprète)
L'Indien des Batignolles En titrant de manière explicite son nouvel album 'An Indian's Life', le contrebassiste et compositeur Henri Texier vient clôturer en beauté une sorte de triptyque phonographique informel - débuté en 1993 avec 'An Indian's Week' et poursuivi en 2016 avec 'Sky Dancers' - faisant de la cause amérindienne et, au-delà, de la figure quasi-mythologique de l''Indien', à la fois la matrice imaginaire et le moteur poétique de son geste artistique. UN MODELE IDENTIFICATOIRE Ce n'est un mystère pour quiconque suit un tant soit peu sa carrière, Henri Texier voue un intérêt tout sauf dilettante et anecdotique à l'univers des Native Americans. ' C'est une passion qui remonte à l'enfance', explique-t-il, 'Un truc très intime mais assez peu réfléchi qui me reconnecte au petit Parigot des Batignolles que j'étais dans les années 50, qui adorait jouer aux cowboys et aux Indiens et qui immanquablement choisissait le camp des Indiens quand les autres étaient attirés par le revolver en plastique et la panoplie du cowboy... De façon très confuse, le Paris ouvrier et populaire de mon enfance, les Indiens, l'élégance, la liberté - tout ça est intimement lié dans mon imaginaire... Par la suite j'ai bien entendu introduit le jazz dans le cocktail... J'ai fait le lien entre le génocide des Amérindiens et l'oppression subie par les Afro-américains et je me suis identifié à cette part maudite de l'Amérique à travers le jazz... C'est un processus assez complexe en fait, beaucoup plus intime qu'esthétique, et qui n'a pas d'autre lien qu'imaginaire avec la musique.' LA VOIX DES 'AUTRES' Car si au final Henri Texier peut se prévaloir dans ce nouveau disque de parvenir une fois encore à entrer en résonance avec la psyché amérindienne, c'est incontestablement dans ce rapport vivant à la mémoire, aux ancêtres, à la tradition, que sa musique (re)met en jeu chaque fois de façon si sensible. De ses amis Carla Bley et Steve Swallow à la figure tutélaire de Charles Mingus, honorés chacun d'une composition, en passant par Don Cherry ou encore Paul Motian, dont les influences maintes fois réaffirmées ne cessent d'affleurer ici et là comme autant de marques d'amour et de respect, Henri Texier n'oublie jamais de rappeler d'où il vient, faisant de sa musique foncièrement accueillante un espace de dialogue entre les traditions et les générations et de 'reconnaissance' de l'autre dans toutes ses différences. Henri Texier ne sera jamais un Indien, il le sait, tout comme il ne sera jamais Charles Mingus - mais l'un et l'autre se rencontrent dans sa musique et c'est tout son génie que de faire entendre sa voix la plus intime à travers ce dialogue imaginaire.
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