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Stradella Alessandro, (230 [Compositeur]) Rinaldo Alessandrini(Chef d'orchestre)
Après un enregistrement ensorcelant dédié à plusieurs motets [OP30579, 2023] de Giovanni Legrenzi (1626-1690), Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano poursuivent leur exploration du genre du motet dans l'Italie du XVIIe siècle. Ils abordent ici un autre continent : Alessandro Stradella. Cet album propose en première mondiale cinq motets de la Bibliothèque Estense de Modène. Après un enregistrement littéralement ensorcelant dédié à plusieurs motets [OP30579, 2023] de Giovanni Legrenzi (1626-1690), Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano poursuivent leur exploration du genre du motet dans l'Italie du XVIIe siècle. Ils abordent ici un autre continent, aussi enrichissant qu'immédiatement différent : Alessandro Stradella (1643-1682), davantage célèbre aujourd'hui pour ses oratorios et ses opéras. Cinq de ses dix-sept très rares motets déposés à la Bibliothèque Estense de Modène à la fin du XVIIe siècle, après sa mort, sont inclus dans cet album, et en première mondiale pour la plupart. Rinaldo Alessandrini rassemble des motets relevant principalement du culte de la Vierge Marie, écrits pour des circonstances spécifiques telles que la Nativité (Nascere virgo) ou l'Immaculée Conception (Convocamini, congregamini), ou pour des fêtes plus génériques (Sixtite sidera, In tribulationibus), et sur des textes élaborés pour chaque occasion, dont une fois ici par Stradella lui-même (Exultate in Deo fideles). Une nouvelle fois, Rinaldo Alessandrini et ses amis du Concerto Italiano témoignent d'une élégance racée dans l'enchevêtrement des polyphonies, et d'une grâce harmonieuse dans les équilibres. Comment ne pas céder devant la somptuosité notable d'In tribulationibus ! Voici qu'éclate une nouvelle fois toute la discrète singularité de Stradella, véritable maître du XVIIe siècle italien, toujours aussi méconnu malgré les enregistrements nombreux dédiés à ses oratorios et sa musique instrumentale. Une découverte incontournable ! La Bibliothèque Estense de Modène ne donne aucune information relative aux date et lieu de composition des motets. Quelques données relatives à la destination d'un autre motet (Pugna certamen) laissent supposer que cette série de dix-sept motets s'inscrit dans le contexte musical romain. Les ambitus vocaux, les caractéristiques bien spécifiques de l'écriture tendent à confirmer cette hypothèse. L'exécution, à l'époque, fut très probablement de très haute qualité, et dut s'inscrire dans la pratique chorale en vigueur à Rome. Dans ces compositions, Alessandro Stradella déploie des lignes d'une grande souplesse, aux élans virtuoses et modernes, qui épousent souvent avec ardeur les lignes portées par les instruments. Le compositeur (originaire de Bologne) avait probablement recours à des chanteurs professionnels qui avaient l'habitude de partager leur quotidien entre l'église et le théâtre. L'ample Convocamini, congregamini, avec ses quasi personnages (Lucifer, les esprits de l'Enfer, la Vierge) et ses divers dispositifs dramatiques, appelle directement le théâtre. Rinaldo Alessandrini propose aussi, au sein de son programme, quelques pages instrumentales, dont une très émouvante Symphonia en ré majeur en ouverture.
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Alessandrini Rinaldo, (590 [Interprète]) Claudio Monteverdi(Compositeur), Biagio Marini(Compositeur), Andrea Falconieri(Compositeur)
Dans le prolongement de Night, paru en 2017, Daylight est le nouvel album montéverdien proposé par Rinaldo Alessandrini et son Concerto Italiano. Rapprochant madrigaux, airs d'opéra et pièces instrumentales, il offre, par son concept et sa dramaturgie personnels, un autre regard sur l'art du compositeur italien. Inséré entre les livres des madrigaux qui jalonnent jusqu'à l'intégrale le parcours discographique de longue haleine de Rinaldo Alessandrini, Daylight fait suite à Night, paru à l'occasion des 350 ans de la naissance du compositeur : non seulement parce qu'il en adopte le même concept thématique et achronologique - un best of de madrigaux des livres 1 à 9 et d'airs d'opéra, augmenté de pièces instrumentales de Falconieri et Marini -, mais aussi parce qu'il recrée sa propre dramaturgie, de l'aube au plein soleil, dans un agencement propre au chef et claveciniste italien. Exalté par les voix aguerries du Concerto Italiano mais aussi par un instrumentarium extrêmement varié, ce programme aimanté par l'ascension du soleil embrase les coeurs, chante amours, joies et passions avec une nature resplendissante pour miroir. On y retrouve l'habileté, l'intelligence et l'engagement de voix sans pareilles pour décliner toutes les émotions de Monteverdi, soufflant les braises d'un texte qui tantôt soupire (Non si levava ancor l'alba novella) tantôt s'enflamme (Movete al mio bel suon, Sù sù sù pastorelli vezzosi, la célèbre passacaille Zefiro torna). C'est un hymne à la beauté et à l'amour que met ici en scène Rinaldo Alessandrini, faisant l'aveu de sa fascination pour cette musique à la richesse inépuisable. " Je m'inclus, confesse-t-il, parmi les amoureux de l'idéal montéverdien où tout est théâtre : un théâtre fait d'humanité, d'aspiration au sublime et de joyeuse résolution des tristesses de la vie à travers l'amour, le pouvoir curatif du chant et l'énergique exaltation de la danse. Cet enregistrement se veut ma dernière et définitive confession de l'amour que je porte à Monteverdi, auquel, après plus de quarante années de fréquentation, je dois une part considérable de ce que j'ai appris. "
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